Agressions sexuelles Place Tahrir : en parler et s’indigner

Le récit de la correspondante en Egypte de France 24, Sonia Dridi, de l’agression sexuelle qu’elle a subie vendredi 19 octobre place Tahrir, au Caire, nous est malheureusement familier. Nous dénonçons les violences subies par toutes les femmes en Egypte, qu'elles soient tunisiennes ou étrangères.

Le récit de la correspondante en Egypte de France 24, Sonia Dridi, de l’agression sexuelle qu’elle a subie vendredi 19 octobre place Tahrir, au Caire, nous est malheureusement familier.

«Attrapée de partout », encerclée par une foule de jeunes hommes, agressée, victime d’attouchements et sauvée in extremis par un ami journaliste, Sonia Sidri a choisi de parler et de porter plainte contre X.

Avant elle, la journaliste américaine Lara Logan, Caroline Sinz de France 3, la britannique Natasha Smith et la journaliste égypto-américaine, Mona el-Tahawy ont raconté les violences sexuelles subies en marge des manifestations place Tahrir, débutées avec la révolution égyptienne, en janvier 2011.

Les témoignages de ces femmes journalistes, largement relayé par les médias, ne sont que la face médiatique du harcèlement quotidien et des agressions sexuelles subis par les femmes égyptiennes. Selon une étude d’ECWR (Centre Égyptien pour les Droits des femmes), 83% des Egyptiennes et 98% de femmes étrangères ont déclaré avoir été victimes de harcèlement sexuel, le plus souvent dans la rue et dans les transports en commun. Un grand nombre d’hommes – 62,4% – reconnaît avoir harcelé sexuellement des femmes.

L’Assemblée des Femmes s’indigne de cette nouvelle agression et est solidaire de toutes les femmes egyptiennes.

Ces agressions visent les femmes qui osent s’aventurer dans des espaces publics, et sont perpétrées par des hommes qui souhaiteraient qu’elles se cantonnent à l’espace privé. Il faut en parler et les condamner : partout, et quelles que soient les circonstances, les violences et les agressions sexuelles doivent être dénoncées

 

 

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